25 juin 2014

L’UNESCO reconnaît un village palestinien comme héritage de l’humanité

L’urgence du processus de nomination vise à bloquer la construction de la barrière de sécurité à travers les terres arables de Battir près de Jérusalem

Par Ali Sawafta Jun. 20, 2014
Haaretz







 
















Les terrasses  de Battir sont considérées comme les plus anciennes et les plus vastes dans les collines de Judée, et sont apparemment reconnues comme un lieu qui est un héritage naturel et humain. 
 Photo de Michal Fattal

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Israel's High Court orders state to find alternative to separation fence at West Bank village
By Nir Hasson | Dec. 14, 2012 | 9:17 AM |  16

REUTERS – Un village palestinien a été ajouté vendredi à la liste des héritages de l’humanité de l’UNESCO après une nomination d’urgence pour essayer de bloquer Israël de construire une barrière à travers ses anciennes terres arables. L’Organisation d’éducation, scientifique et culturelle de l’ONU, l’UNESCO, a dit que le village a été reconnu d’urgence au vu de « la construction d’un mur de séparation qui peut isoler des paysans de champs qu’ils ont cultivés depuis des siècles. » Le comité d’héritage de l’humanité de l’UNESCO, réuni au Qatar, a ajouté au village les vallées cultivées en Cisjordanie occupée près de Jérusalem une particularité de terrasses de pierre pittoresques qui risquent « des dommages irréversibles » si la barrière devait être construite.

Israël dit que la barrière de barbelés tranchants et de murs en béton a été construite en Cisjordanie par mesure de sécurité. Certains des travaux ont commencé en 2003 et doivent encore être complétés.
Les Palestiniens prétendent que la barrière les prive de leur pays où ils veulent installer un état indépendant.

L’application en urgence a été un exemple de la stratégie du leadership palestinien pour rejoindre des agences de l’ONU et signer des traités de l’ONU pour renforcer leur revendication à un état.

La déclaration de l’UNESCO n’a pas mentionné Israël, disant seulement que « le paysage est devenu vulnérable sous l’impact  de transformations socioculturelles et géopolitiques.

En 2012, la Haute Cour d’Israël avait insisté pour que l’itinéraire de la barrière dans la région de Battir soit retracé, un des rares cas de soutien d’un organe du gouvernement israélien pour une contestation palestinienne.

Dans le vote à Doha, vendredi, 11 membres du comité ont soutenu l’inscription sur la liste de Battir, trois s’y sont opposés et sept se sont abstenus.
Rula Ma’ayah, la Ministre palestinienne du Tourisme et des Antiquités, a loué la décision, disant à Reuters que cela garantissait au village une protection internationale contre « permettre aux autorités d’occupation d’israéliennes de l’endommager. »

Le lieu de naissance de Jésus à Bethléem est un autre site palestinien inscrit sur la liste de l’UNESCO. Les murs de la vieille cité de Jérusalem également.

Israël a annexé Jérusalem-Est comme partie de sa capitale dans une action qui n’a jamais été reconnue internationalement, tandis que les Palestiniens veulent que ce soit la capitale de leur futur état.

24 juin 2014

Pendant que la Coupe 
du Monde de foot
 monopolise 
l'attention...

Tirant prétexte de la disparition de trois jeunes colons

Israël a lancé sa plus importante offensive militaire en Cisjordanie 
depuis la deuxième Intifada
Depuis le kidnapping présumé, le 12 juin, des trois colons à Hébron - imputé sans le moindre début de preuve au Hamas par le gouvernement Netanyahou (comme le relève le New York Times lui-même) - au moins cinq Palestiniens de Cisjordanie ont été tués, plus de 500 personnes ont été arrêtés; deux mille maisons palestiniennes ont été forcées et ont subi des raids; certaines maisons de Hébron ont été transformées en postes avancés de l'armée israélienne ... Et Gaza a été bombardé à plusieurs reprises.




















Dans le même temps, 250 prisonniers palestiniens observent une grève de la faim depuis le 14 avril pour protester contre la détention administrative dont ils font l’objet. Près de 90 prisonniers ont déjà été hospitalisés.

24 juin 2014
Plate-forme Charleroi-Palestine, Rue de la Station 58/2 - 6140 Fontaine-l'Evêque

23 juin 2014

Elias Sanbar : "Les colonies sont le poison de la paix"

Entretien Vincent Braun, La Libre, 12 février 2014

Le processus est bloqué. Et je crois que ce blocage va persister. La position israélienne se durcit en ce moment", constate Elias Sanbar. L’ambassadeur de Palestine à l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, ne cache pas son pessimisme quant au processus de paix israélo-palestinien, dont une nouvelle phase a débuté l’été dernier sous le parrainage des Etats-Unis et doit se terminer le 29 avril prochain.

Historien et essayiste né en 1947 à Haïfa (dans le nord de l’actuel Israël), Elias Sanbar et sa famille se réfugient au Liban tout proche dès l’année suivante, à la création de l’Etat d’Israël. En poste à Paris, où siège l’Unesco, il séjourne quelques jours à Bruxelles en février 2014, où il donne une série de conférences à l’ULB sur l’histoire de cette Palestine "polychrome", cette terre d’identités multiples, telle qu’il la décrit dans son ouvrage "La Palestine expliquée à tout le monde" (Seuil, 2013).

Lancé permanent de ballons d’essai

Pour lui, les Etats-Unis sont aujourd’hui en position de faiblesse au Proche-Orient. Après les "désastres", dit-il, que constituent pour eux les guerres d’Irak et d’Afghanistan et la perte de Moubarak, leur "homme lige" en Egypte, "les Américains vont-ils réaliser le coût d’un échec de la paix pour eux, pas simplement pour les Palestiniens ?", questionne M. Sanbar. "Et est-ce que, réalisant le danger d’un tel échec de la paix pour eux, vont-ils faire pression - et ils ont les moyens de le faire - sur le protégé israélien pour qu’il arrête d’aller dans la provocation ? Je pense qu’ils commencent à comprendre que ce qui est en train de se passer est gravissime pour eux. L’impasse devient très coûteuse."

Ce qui explique sans doute la prudence avec laquelle avancent les Etats-Unis, dont il estime le pouvoir d’influence plus limité aujourd’hui qu’hier. "Nous ne savons pas ce qu’ils vont présenter. D’une part, parce qu’il y a eu une demande américaine que rien ne sorte des négociations. D’autre part, parce que la technique américaine, c’est un lancer permanent de ballons d’essai, pour tâter vos réactions. Cela a toujours été comme ça", analyse Elias Sanbar, qui a fait partie de la délégation palestinienne, au tout début des années 90, lors des négociations avec Israël qui ont mené aux Accords d’Oslo (1993), consacrant l’Autorité palestinienne. "Une fois qu’ils ont les éléments des deux bords, ils reviennent avec d’autres ballons d’essai. Et à un moment, ils essaient d’avoir une formulation qui pourrait passer", poursuit-il.

Gel et délai prolongé ?

Au vu du blocage actuel, précise l’ambassadeur palestinien, "une des hypothèses plausibles est qu’ils présentent une proposition cadre assortie d’une demande pour prolonger le délai (du 29 avril). S’ils ne trouvent pas de solution, tous leurs moyens de pression vont être mis en œuvre pour faire en sorte qu’on (les deux camps) continue à parler".

"Mais vient alors une autre question"
, s’empresse-t-il d’ajouter. "A supposer que les Palestiniens veuillent poursuivre le dialogue, est-ce que les colonies vont continuer à se développer ? Car s’il y a neuf autres mois (de négociations), le risque est qu’en décembre, il n’y ait plus rien à négocier. Les Américains vont-ils faire leur proposition en l’assortissant d’un gel des colonies ? Et si c’est le cas, auront-ils les moyens d’imposer un gel des colonies ?"

Des colonies qu’Elias Sanbar qualifie de "poison de la paix".

http://www.lalibre.be/actu/international/elias-sanbar-les-colonies-sont-le-poison-de-la-paix-52fbd6173570516ba0b9da37

Note :
Elias Sanbar
Né à Haïfa en 1947, contraint à l'exil à Beyrouth avec sa famille en 1948, Elias Sanbar est l'une des grandes figures intellectuelles du mouvement national palestinien. Historien, écrivain, le destin de son pays l'a fait aussi homme d'action. Il fut l'un des négociateurs des accords de paix d'Oslo, signés à Washington en 1993 et il est aujourd'hui ambassadeur de la délégation de Palestine à l'Unesco.

Des soldats israéliens rompent le silence


Qui de mieux placé, pour raconter l’occupation en Palestine, que ceux qui l’exercent au jour le jour ? Le 6 juin dernier, plus de 300 intervenants se sont réunis à Tel-Aviv. Ils ont lu, à voix haute, dix heures de témoignages d’anciens militaires en poste dans les territoires palestiniens, dont certains ont été retranscrits par le Guardian.

L’autre visage de l’occupation

C’est l’ONG, “Breaking the Silence” (“rompre le silence”), créée par d’ex-soldats israéliens, qui a initié ce projet de lecture publique. Depuis dix ans, elle sillonne l’Etat hébreu pour rencontrer d’ancien militaires et compiler leurs récits. Une opération sur le long terme (elle a déjà donné lieu, notamment, à un livre qui se positionne clairement contre l’occupation des territoires palestiniens, et représente donc une frange bien circonscrite de l’opinion israélienne.
Son objectif  : obtenir une radiographie de l’occupation de la Palestine par ceux qui la vivent au plus près, à hauteur d’homme et loin du discours officiel. C’est ce qu’explique au Guardian Yehuda Shaul, cofondateur de l’ONG et lui-même ex-soldat.

“En lisant pendant dix heures d’affilée, on voulait montrer que les faits décrits par les témoignages que nous avons collectés ne sont pas exceptionnels ; ils sont même plutôt ordinaires.”

Yehuda Shaul insiste : il ne s’agit surtout pas de juger et condamner les soldats à titre individuel. “Breaking The Silence” veut inciter la société israélienne à porter un regard critique sur son armée et sur les actes commis “au nom de la sécurité d’Israël“. Une problématique plus actuelle que jamais : le même jour, le gouvernement israélien annonçait au monde entier une relance massive de la colonisation

par Laura Aronica
le 16 juin 2014

21 juin 2014

Palestine : un reportage remarquable de grégoire Commaire

Parus dans La Libre en avril 2014 :
https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=28712897#editor/target=post;postID=7143928951061035928;onPublishedMenu=posts;onClosedMenu=posts;postNum=3;src=link

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1. Mirage à Ramallah

mardi 15 avril 2014

Alors que le processus de paix israélo-palestinien s’enlise, Ramallah affiche une image de cité prospère. Mais si certains habitants sont des privilégiés, la réalité n’est jamais loin.
Nous sommes à Jérusalem, capitale autoproclamée d’Israël et ville trois fois sainte pour des millions de croyants à travers le monde. Huit cent mille personnes vivent ici, dont 260 000 Palestiniens chrétiens et musulmans, qui ont un statut de "résident permanent" depuis la conquête par Israël des quartiers orientaux de la ville en 1967. Malgré "la réunification" de la ville, Juifs et Arabes continuent de vivre dans des univers séparés. Et bien que Ramallah ne soit qu’à 14 km plus au nord, la distance qui sépare les deux villes est comme un abîme infranchissable pour quatre millions de Palestiniens, titulaires - comme Lowi - de la fameuse "carte verte", carte d’identité des résidents de Cisjordanie. Aux Etats-Unis, la "green card" est synonyme de permis de séjour : le sésame pour le rêve américain. Ici, elle renvoie aux restrictions à la circulation, au poids de "l’occupation", à un avenir incertain.

Le piège d’Oslo

Comme Jérusalem-Est (dont les habitants arabes possèdent une carte d’identité bleue qui les autorise à circuler partout), la Cisjordanie a été conquise par Israël lors de la Guerre des Six jours de 1967. Et bien que n’ayant jamais été annexés à l’Etat hébreu, les habitants ont joui pendant plus de vingt-cinq ans d’une sorte de "laissez-passer général" leur permettant de circuler à leur guise sur le sol israélien. Jusqu’aux années 90, de nombreux Palestiniens travaillaient ainsi quotidiennement sur les chantiers de TelAviv ou dans les nombreux kibboutzim en manque de main-d’œuvre agricole. C’était le temps de la paix économique. Celui où Israéliens et Palestiniens se côtoyaient le plus, même si les premiers avaient réussi à concrétiser leur rêve d’émancipation nationale contrairement aux seconds. C’est paradoxalement avec les accords d’Oslo que la situation va progressivement se dégrader.

En 1993, Israéliens et Palestiniens signent un accord historique qui prévoit la reconnaissance mutuelle et l’engagement dans un processus de paix. Deux ans plus tard, ils conviennent d’un découpage provisoire de la Cisjordanie. Dans les zonesA (18 % du territoire), l’Autorité palestinienne nouvellement créée gère toutes les compétences, civiles et militaires. Il s’agit de sept villes (Ramallah, Bethléem, Naplouse, Jéricho, Jénine, Tulkarem, Qalqilya), ainsi qu’une partie d’Hébron, soit 60 % de la population palestinienne. Dans les zones B (22 % du territoire, essentiellement des banlieues et des villages autour des grandes villes), l’Autorité palestinienne est compétente pour les affaires civiles, l’armée israélienne restant en charge de la sécurité. Quand aux zones C (60 % du territoire et 5 % de la population), elles restent entièrement sous contrôle israélien - pour l’essentiel des campagnes, des terres agricoles, des voies de communication et des colonies qui abritent 250 000 d'Israéliens.

Cette situation, transitoire, devait prendre fin en 2000 avec une solution définitive agréée par les deux parties. Mais Israéliens et Palestiniens ne parvinrent jamais à se mettre d’accord. Cette année-là ne fut pas celle d’un accord de paix, mais bien celle d’une deuxième Intifada, particulièrement sanglante, qui frappa la région. Elle dura cinq ans et se solda par des milliers de morts des deux côtés. Depuis, un mur de huit mètres de haut - la Barrière de sécurité - a été érigé entre Israël et les territoires palestiniens. Sur la carte, la Palestine ressemble désormais à un archipel de zones autonomes, entourées de checkpoints et de barbelés.

Le drapeau palestinien flotte sur tous les bâtiments officiels de Ramallah, les policiers patrouillent dans des véhicules flambant neufs, mais leur autorité s’évapore au checkpoint de Qalandiya, le point de passage vers Jérusalem. Impossible de le franchir, à moins d’être muni d’un "Ichour", permis délivré au compte-gouttes par les autorités militaires israéliennes. Impossible d’espérer un changement à court ou moyen terme, à moins qu’Israéliens et Palestiniens ne parviennent à dépasser les blocages qui paralysent toute tentative de relance des négociations depuis dix ans.

Dans les zones A, la vie a repris dans un semblant de normalité. Le calme règne dans les rues. Mais le rêve d’émancipation nationale vit toujours dans les cœurs. Ce statu quo peut-il durer indéfiniment ?

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2. Cisjordanie: Rester, c’est résister

 mercredi 16 avril

A plus de 200 mètres en dessous du niveau de la mer, la ville de Jéricho apparaît comme une oasis au milieu du désert. Vingt-cinq mille habitants, une palmeraie luxuriante que l’on aperçoit depuis les rives de la mer Morte. C’est l’une des plus vieilles villes du monde et le seul centre urbain de la vallée du Jourdain, une région désertique qu’Israël a entrepris de transformer en miracle agricole depuis une quarantaine d’années. D’après l’Ancien Testament, c’est cette ville que les Hébreux auraient conquise en premier à leur retour d’Egypte. Après quarante années d’errance dans le désert, la prise de Jéricho fut en quelque sorte la première étape de l’établissement de leur royaume en terre promise. L’aboutissement d’un long voyage et la fin définitive de l’esclavage pour devenir un peuple libre et souverain.

Environ 3500 ans plus tard, Jéricho est devenue une ville arabe. Et, ironie de l’histoire, c’est elle qui, le 13 mai 1994, fut la première ville à être transférée à l’Autorité palestinienne. La première d’une longue liste qui devait aboutir à la création d’un Etat palestinien qui se fait toujours attendre. Sur le balcon de l’hôtel de ville, un panneau rappelle au visiteur que c’est ici, cette année-là, que Yasser Arafat prononça son premier discours public. A l’époque, l’euphorie était à son comble. Les drapeaux palestiniens, interdits jusqu’alors, fleurissaient partout dans la ville. L’indépendance était en marche. Et signe que la prospérité en était son corollaire, un immense casino, bâti juste à la lisière de la ville, attira par milliers les joueurs israéliens trop heureux de venir dépenser leurs shekels dans ce qui était en train de devenir une nouvelle zone franche au sein de leur pays.

"Ici, ce sera la Syrie"

Mais ici comme ailleurs dans les territoires palestiniens, tout le monde a déchanté depuis longtemps. La deuxième Intifada (2000-2005) est passée par là. Elle a laissé s’évaporer le rêve d’une Palestine indépendante. Le casino a fermé. Et hormis quelques touristes, qui viennent encore emprunter le téléphérique qui mène au monastère de la Tentation, la ville de Jericho attend désormais des jours meilleurs, sans savoir s’ils viendront.

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3. La guerre de l’eau

En quittant Jéricho par le nord, la route 90 longe la frontière jordanienne sur près de 75 kilomètres. Tout le long de la route, on aperçoit des dattiers et des serres verdoyantes. Cette région, totalement désertique au moment de sa conquête, est la fierté des agriculteurs israéliens. Ils en ont fait le grenier à blé de l’Etat hébreu et la principale région dont sont issus les légumes et les herbes fraîches "made in Israel" que l’on trouve sur tous les étals européens.

Selon le droit international, la vallée du Jourdain fait pourtant partie de la Cisjordanie, un territoire non annexé à Israël que les Palestiniens revendiquent comme devant faire partie intégrante de leur Etat. La vallée du Jourdain est l’une des principales pommes de discorde entre les deux parties puisque le gouvernement israélien souhaite la maintenir dans son giron pour des raisons tant économiques que stratégiques. Selon le découpage provisoire de la Cisjordanie intervenu il y a 20 ans, la vallée du Jourdain se trouve en zone C. Contrairement aux zones A et B, l’Autorité palestinienne n’a donc ici aucun pouvoir. Les zones C, qui représentent 60 % de la Cisjordanie actuelle, sont entièrement sous contrôle israélien. Et c’est peu dire que cette situation représente son lot de tracasserie quotidien pour les Palestiniens qui y vivent.

Non loin de la route 90, le village de Jiflik est une petite communauté agricole composée de champs et de baraquements en tôle ondulée. Le soleil tape dur plus de dix mois par an. Et comme pour les "moshavim" (communautés agricoles coopératives, NdlR) israéliens tout autour, la question de l’accès à l’eau est cruciale si l’on veut espérer faire pousser quelque chose dans ce désert. Abdallah Dalarwa en sait quelque chose. Président d’une coopérative d’agriculteurs, cela fait des années qu’il se bat pour maintenir une agriculture palestinienne dans ce village, en dépit des difficultés techniques et administratives que ce choix représente.

En zone C, le temps s’est en effet arrêté il y a quarante ans. Contrairement aux territoires sous contrôle palestinien (les zones A et B), il est ici interdit aux Palestiniens d’effectuer la moindre modification d’infrastructure, comme la construction d’un puits ou l’agrandissement d’une maison. Tous ces travaux doivent faire l’objet d’un permis délivré par les autorités israéliennes. Les contrevenants s’exposent à la démolition immédiate de l’ouvrage, le plus souvent à leurs frais. "On a besoin d’eau pour nos cultures, mais nos réservoirs datent de l’époque jordanienne" (avant 1967, NdlR), explique Abdallah Dalarwa. "Impossible d’en creuser de plus profonds. Alors on se concentre sur les légumes peu demandeurs en eau. C’est très difficile. Surtout que dans cette région, l’eau en sous-sol est salée."

Pour permettre le développement des colonies agricoles israéliennes, la société nationale des eaux a creusé des conduites amenant l’eau des montagnes vers la vallée. Grâce aux technologies de pointe développées par Israël dans ce domaine, l’eau est utilisée de manière optimale pour les cultures. Et pour boire ou de laver, il suffit de tourner le robinet comme n’importe où ailleurs en Israël. Mais à Jiflik, les choses sont loin d’être aussi simples. "Le tuyau passe à côté de chez nous mais on n’a pas le droit d’y prendre de l’eau. Nous avons un robinet pour le village avec une quantité d’eau limitée par famille", déplore Abdallah Dalarwa. Dans certains villages palestiniens de la vallée du Jourdain, le robinet est si éloigné qu’une personne est désignée chaque jour dans chaque famille pour aller remplir les jerricans et les ramener en tracteur. "Et tout cela, pour habiter dans un baraquement. Je n’ai même pas le droit de me construire une vraie maison, les Israéliens viendraient immédiatement la démolir", poursuit Abdallah Dalarwa. Ici, précise-t-il, le moindre aspect de la vie est une lutte. "Mais je n’ai pas le choix", conclut-il. "C’est moi ou eux. Si je jette l’éponge pour partir vivre en zone A, les Israéliens prendront ma terre. Ils auront gagné et moi je ne serai plus agriculteur. A moins d’aller travailler pour eux dans une colonie."

La zone C, oubliée de l’aide internationale

La situation de la vallée du Jourdain est similaire à celle des autres zones C ailleurs en Cisjordanie. Manque d’infrastructures, difficultés d’accès aux ressources. Le sous-développement de cette région est un frein considérable à la constitution d’une économie palestinienne viable. "Depuis les accords d’Oslo, toutes les zones C ont été laissées de côté", explique Ghazi Kelani, responsable de mission d’Oxfam pour les territoires palestiniens. "Les millions d’euros de l’aide internationale sont allés dans les villes, dans les infrastructures des zones A. Pourtant, c’est dans les zones C que se trouvent toutes les ressources naturelles. Si Israël refuse de s’en désengager, il n’y aura pas d’Etat palestinien. C’est là que se trouve la clé pour résoudre ce conflit", affirme Ghazi Kelani.
(...)

Ici encore, l’échec des accords d’Oslo se paie dans la vie quotidienne. Faute d’accord de paix, le découpage intérimaire de la Cisjordanie pourrait devenir définitif. Et, à moins qu’Israël ne décide d’assouplir les règles dans les territoires qu’elles contrôlent, il y a peu de chances que la population palestinienne ne dispose des ressources nécessaires pour y maintenir une activité économique, et un lieu de vie satisfaisant pour ses enfants. Reste à voir combien de générations en zone C perpétueront encore le combat de leurs parents. Rester à tout prix, en dépit de tout espoir de changement.
Plus de vingt ans après les accords d’Oslo, la Palestine n’est toujours pas l’Etat indépendant rêvé lors de la célèbre poignée de main entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Le processus de paix est au point mort et le statu quo sur le terrain s’est imposé dans la durée.

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4. La mémoire douloureuse de l’exil

jeudi 17 avril 2014

Fondée il y a 4 000 ans, le port phénicien de Jaffa est l’un des plus anciens de la Méditerranée. Il a longtemps été la porte d’entrée de la Terre sainte et, pour beaucoup d’immigrants juifs au début du XXe siècle, la première image de ce pays où ils étaient venus trouver une autre vie. Jaffa - "la belle" en hébreu - avait tout pour les charmer. Pas étonnant qu’ils aient bâti leur ville juste à côté. Une ville au nom lui aussi plein de promesses : Tel Aviv, "la Colline du printemps".

Un siècle plus tard, cette colline a bien grandi. Elle a totalement englobé Jaffa qui fait désormais figure de "vieux quartier", branché et bobo, de la métropole israélienne. Les Israéliens y viennent pour son marché aux puces, ses antiquaires, ses boutiques vintage et ses terrasses. Un endroit idéal pour passer le week-end en famille, boire un verre entre amis, et s’imprégner de l’atmosphère envoûtante de ses vieilles pierres, face aux flots bleus de la mer. Les appartements s’arrachent ici à prix d’or. Les vieilles maisons arabes restaurées avec goût font le bonheur des habitants et des promoteurs immobiliers. Mais il vaut mieux ne pas avoir peur des fantômes…

Car, derrière les façades, les murs de Jaffa se souviennent encore d’un épisode historique tragique dont ils ont été les témoins. L’attaque par les forces clandestines juives de l’Irgoun, en avril 1948, et le départ précipité de près de 90 % de sa population. Des habitants dont les propriétés ont par la suite été confisquées et qui qualifient désormais cet événement de "Nakba", "la catastrophe".

A 50 kilomètres à l’est de Tel Aviv, la ville palestinienne de Naplouse s’étend dans une vallée étroite et aride, entre le mont Erbal et le mont Garizim. Depuis Ramallah, on y accède par le sud, via la route no 60 qui traverse la Cisjordanie du nord au sud. Passées les colonies d’Ofra, Shilo et Eli, la route arrive au carrefour d’Huwara, l’un des quatre points d’entrée de Naplouse, barré jusqu’en 2011 par l’un des plus redoutables check-points de la Cisjordanie. Il faut dire que dans l’imaginaire palestinien, le nom de Naplouse est synonyme de résistance et de répression. Le feu de la deuxième Intifada y a été particulièrement vif. Les chars israéliens ont assiégé la ville à plusieurs reprises, et les combats de rue ont été féroces entre soldats israéliens et miliciens locaux.

De tous les quartiers de la ville, il en est un qui était la terreur des soldats en service à l’époque. Ce quartier, c’est le camp de réfugiés de Balata, 250 hectares au pied de la colline du même nom, où vivent près de 29 000 personnes dans une promiscuité parfois proche de l’insoutenable. (...)
Près de 700 000 Palestiniens auraient fui leur maison entre le mois de mars et le mois de mai 1948. Ils ont trouvé refuge loin des combats, le plus souvent dans les pays voisins : au Liban, en Syrie, en Egypte et en Jordanie (dont firent partie la Cisjordanie et Jérusalem-Est jusqu’en 1967). (...)

Balata bouillonne de violence

A Balata, 70 % des familles sont originaires de Jaffa. Tout ici rappelle d’ailleurs la cité des grands-parents, que beaucoup n’ont jamais fait qu’imaginer en rêve vu l’interdiction pour la plupart des habitants de se rendre en territoire israélien. A l’entrée du camp, comme dans tous les autres, il y a le monument de la clé, symbole de la clé des maisons que les réfugiés ont emportée avec eux, et de leur volonté de retourner un jour d’exercer leur "droit au retour". Et puis il y a le Yaffa Cultural Center, un centre culturel qui permet aux jeunes du camp de développer leur créativité dans plusieurs disciplines, et d’échapper ainsi, partiellement, à la morosité de l’endroit et à l’extrême violence qui caractérise le quotidien du camp.
(...)

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5. Au cœur de la vallée du Jourdain

mardi 14 janvier 2014

Des pierres, des vallées désertiques et une température qui se réchauffe à mesure que la voiture descend sous le niveau de la mer. Quitter Jérusalem par l’est constitue un véritable choc thermique.

Une bande de terre, qui s’étire sur 80 km entre le lac de Tibériade et la mer Morte, propulsée au cœur des tractations israélo-palestiniennes depuis plusieurs semaines.

Dès sa conquête en 1967, le gouvernement israélien a vite compris l’intérêt stratégique de cette zone. Avant même que ne démarrent les grands chantiers de colonisation en Cisjordanie, le gouvernement de Levi Eshkol adopta "le plan Allon", prévoyant l’installation d’agriculteurs dans cette vallée pour marquer la nouvelle frontière orientale.

Installés en Cisjordanie, les villages israéliens de la vallée du Jourdain sont considérés comme des colonies au regard du droit international. Sous pression des Américains, le gouvernement pourrait être contraint d’évacuer cette région susceptible de faire partie du futur Etat palestinien. Mais cette perspective n’effraie pas que les résidents juifs installés ici.
Ancien conseiller à la sécurité nationale d’Ariel Sharon quand il était Premier ministre, le général Uzi Dayan a été le commandant en chef pour toute la région de la vallée du Jourdain pendant de nombreuses années. Du haut de la base militaire de Gidron, qui offre une vue imprenable sur le voisin jordanien, il explique pourquoi la vallée représente "la seule frontière défendable" d’Israël. "Entre la Méditerranée et le Jourdain, il n’y a que 40 km. L’étroitesse du pays est une des principales faiblesses d’Israël , explique-t-il. Nous devons absolument conserver nos atouts stratégiques. Et celui-là est notre principal. Si nous perdons la vallée du Jourdain, la frontière passera à quelques kilomètres à peine de Tel Aviv et de la plaine côtière. Ce serait très dangereux." (...)

Une commission ministérielle a donné récemment son feu vert au lancement d’une proposition de loi visant à annexer unilatéralement la vallée du Jourdain ("LLB" du 2/1/2014). Mais en l’état actuel des choses, le texte a peu de chances d’être adopté. Si le gouvernement finissait par accepter d’en transférer la souveraineté au futur Etat palestinien, il pourrait exiger d’y maintenir une présence militaire ou d’exiger la présence d’une force internationale de type casque bleu. Mais là encore, Uzi Dayan est perplexe. "Nous sommes les seuls à pouvoir assurer notre protection."
Les agriculteurs de la région se disent prêts à partir si leur gouvernement l’exige. Mais cette perspective est difficile à accepter pour eux. "La vallée du Jourdain est une success story qui rapporte des centaines de millions de shekels à l’économie et qui emploie chaque jour plus de 6 000 ouvriers palestiniens" , rappelle le président du conseil régional David Elhayani. Des ouvriers qui, selon un rapport d’Oxfam publié en 2012, n’ont guère le choix, "n’ayant pas le même accès aux terres et aux ressources en eau pour développer une agriculture viable aux côtés de leurs voisins israéliens" .

Les agriculteurs de la région se disent prêts à partir si leur gouvernement l’exige. Mais cette perspective est difficile à accepter pour eux. "La vallée du Jourdain est une success story qui rapporte des centaines de millions de shekels à l’économie et qui emploie chaque jour plus de 6 000 ouvriers palestiniens" , rappelle le président du conseil régional David Elhayani. Des ouvriers qui, selon un rapport d’Oxfam publié en 2012, n’ont guère le choix, "n’ayant pas le même accès aux terres et aux ressources en eau pour développer une agriculture viable aux côtés de leurs voisins israéliens" .

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20 juin 2014

L'ONU a accepté les demandes d'adhésion des Palestiniens à 13 traités


BELGA

Publié le jeudi 10 avril 2014 

L'ONU a annoncé jeudi avoir jugé conformes aux procédures internationales les demandes palestiniennes d'adhésion à 13 traités ou conventions internationales dont les Nations unies sont dépositaires.
Ces demandes avaient été transmises au secrétariat général de l'ONU le 2 avril dernier par le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour. Les services juridiques de l'ONU "ont déterminé que les instruments (d'adhésion) reçus étaient rédigés en bonne et due forme, avant de les accepter pour dépôt", a expliqué le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Conformément à la procédure, la section des traités de l'ONU en a également informé les Etats membres. La responsabilité du secrétariat général de l'ONU en la matière est "de nature administrative", a souligné M. Dujarric: "Il appartient à chaque Etat membre individuellement de se prononcer sur les problèmes juridiques" que pourraient poser ces adhésions. Les demandes d'adhésion prennent en principe effet 30 jours après leur dépôt.


Les documents publiés sur le site internet de la section des traités mentionnent pour la plupart que la convention ou le traité concerné "entrera en vigueur pour l'Etat de Palestine le 2 mai 2014". D'autres font référence à des dates ultérieures en mai ou juillet selon les différentes procédures d'adhésion pour chaque traité ou protocole. Parmi ces traités internationaux auxquels la direction palestinienne a demandé à adhérer figurent les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, la convention sur les droits de l'enfant, la convention contre la torture ou celle contre la corruption.


L'autorité palestinienne a par ailleurs demandé à la Suisse de pouvoir adhérer à la 4e Convention de Genève d'août 1949 sur la protection des civils en territoire occupé et à son premier protocole additionnel, et aux Pays-Bas de pouvoir adhérer à la Convention de la Haye d'octobre 1907 sur les lois et coutumes de la guerre sur terre. Le statut d'Etat observateur obtenu en novembre 2012 à l'ONU donne aux Palestiniens accès à diverses conventions et organisations internationales.
Israël gèle le transfert des taxes aux Palestiniens

 
Israël a gelé le transfert des taxes aux Palestiniens, dans le cadre d'une série de nouvelles sanctions en représailles à leurs demandes d'adhésion à 13 traités et conventions internationales, a annoncé jeudi à l'AFP un responsable israélien. "Il a été décidé de geler le reversement des taxes collectées par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Israël a également suspendu sa participation au développement d'un champ gazier au large de la bande de Gaza adjacent à un champ israélien, un projet promu depuis plusieurs années par Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Union européenne et Russie).


L'Etat hébreu va en outre plafonner les dépôts bancaires palestiniens dans ses établissements financiers, a ajouté ce responsable, précisant que ces décisions faisaient suite aux "violations flagrantes des accords conclus" entre les deux parties.


"Israël précise que les pourparlers sous l'égide des Etats-Unis se poursuivront pour tenter de surmonter la crise des négociations", a néanmoins assuré ce responsable. Ces mesures sont été notifiées aux Palestiniens par le chef de l'administration militaire israélienne dans les Territoires palestiniens, selon la même source.


Le montant des taxes douanières et de la TVA prélevées sur les marchandises transitant par Israël, qui les rétrocède à l'Autorité palestinienne, s'élève en moyenne à quelque 80 millions d'euros par mois. Ces taxes représentent plus des deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité et contribuent au paiement de plus de 150.000 fonctionnaires et des coûts de fonctionnement des ministères.
Riposte de Mahmoud Abbas


Les deux parties multiplient les gestes d'hostilité depuis qu'Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant désormais une prolongation des négociations de paix au-delà du 29 avril.


Le président palestinien Mahmoud Abbas a riposté en signant le 1er avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux, estimant que les nouvelles exigences posées par Israël pour ces libérations le déliaient de son engagement.


Selon l'entente conclue en juillet 2013 sous l'égide des Etats-Unis, Israël s'était engagé à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant 1993.


En contrepartie, la direction palestinienne avait consenti à suspendre jusqu'à la fin des pourparlers toute démarche d'adhésion aux organisations internationales, y compris les instances judiciaires à compétence mondiale susceptibles de poursuivre Israël.


http://www.lalibre.be/actu/international/l-onu-a-accepte-les-demandes-d-adhesion-des-palestiniens-a-13-traites-5346e5cb3570aae038b3569b

REPORTAGE de GRÉGOIRE COMHAIRE, envoyé spécial À RAMALLAH et JÉRUSALEM

Quatre articles remarquables parus dans La Libre en janvier et en avril 2014 :

1. Mirage à Ramallah


mardi 15 avril 2014
Négociateurs israéliens et palestiniens, en présence du médiateur américain Martin Indyk, se voient mercredi. Alors que le processus de paix israélo-palestinien s’enlise, Ramallah affiche une image de cité prospère. Mais si certains habitants sont des privilégiés, la réalité n’est jamais loin.


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2. Cisjordanie: Rester, c’est résister

 mercredi 16 avril 2014
A plus de 200 mètres en dessous du niveau de la mer, la ville de Jéricho apparaît comme une oasis au milieu du désert. Vingt-cinq mille habitants, une palmeraie luxuriante que l’on aperçoit depuis les rives de la mer Morte. C’est l’une des plus vieilles villes du monde et le seul centre urbain de la vallée du Jourdain, une région désertique qu’Israël a entrepris de transformer en miracle agricole depuis une quarantaine d’années. 
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3. La mémoire douloureuse de l’exil

jeudi 17 avril 2014

Fondée il y a 4 000 ans, le port phénicien de Jaffa est l’un des plus anciens de la Méditerranée. Il a longtemps été la porte d’entrée de la Terre sainte et, pour beaucoup d’immigrants juifs au début du XXe siècle, la première image de ce pays où ils étaient venus trouver une autre vie. Jaffa - "la belle" en hébreu - avait tout pour les charmer. Pas étonnant qu’ils aient bâti leur ville juste à côté. Une ville au nom lui aussi plein de promesses : Tel Aviv, "la Colline du printemps". 


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4. Au cœur de la vallée du Jourdain

mardi 14 janvier 2014 à 05h38
Des pierres, des vallées désertiques et une température qui se réchauffe à mesure que la voiture descend sous le niveau de la mer. Quitter Jérusalem par l’est constitue un véritable choc thermique. 

Une bande de terre, qui s’étire sur 80 km entre le lac de Tibériade et la mer Morte, propulsée au cœur des tractations israélo-palestiniennes depuis plusieurs semaines.
Dès sa conquête en 1967, le gouvernement israélien a vite compris l’intérêt stratégique de cette zone. Avant même que ne démarrent les grands chantiers de colonisation en Cisjordanie, le gouvernement de Levi Eshkol adopta "le plan Allon", prévoyant l’installation d’agriculteurs dans cette vallée pour marquer la nouvelle frontière orientale.

http://www.lalibre.be/actu/international/au-cur-de-la-vallee-du-jourdain-52d4bf4435701baedab82045

Note :
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Eau et conflits dans le bassin du Jourdain

 Par Hervé Amiot les clés du Moyen-Orient https://static.lesclesdumoyenorient.com/Eau-et-conflits-dans-le-bassin-du-Jourdain.html
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