31 mai 2006

Artistes contre le mur

La médiathèque communique un agenda d'activités sur la Palestine : "Artistes contre le mur". Du 10 au 20 juin, à la médiathèque de Bxl : voir http://www.lamediatheque.be/loc/p44/index.php

Je vous invite aussi à aller voir absolument :
http://www.artistes-contre-le-mur.org/index.htm
et plus spécialement
- sur Qalqiliya :
http://www.artistes-contre-le-mur.org/qalqilya.htm
- une superbe carte, une des plus parlantes que j'ai vues :
http://www.artistes-contre-le-mur.org/cartes.htm
- et bien sûr, les ateliers artistiques en 2005 :
http://www.artistes-contre-le-mur.org/atel2005.htm
- et les liens :
http://www.artistes-contre-le-mur.org/liens.htm

27 mai 2006

Introduction : un numéro spécial PALESTINE

Mai - juin 2006 : ce numéro 59 de l’Arc en ciel, j’en ai fait un numéro spécial Palestine.
Avec les rencontres de Maha à Naplouse, Adal, Huda à Qalqiliya, Samir à Bethéem, un étudiant israélien à Bi ‘Lin, Lahna, Albert Azagarian à Jérusalem... Un article de Alain Gresh du Monde diplomatique, Une prise de position récente et courageuse de l'Uniion Progressiste des Juifs de Belgique, un programme culturel Palestine en Belgique en mai et juin...
Voir le Sommaire...
Chaque article est (ou sera bientôt) accessible.

En guise d'éditorial

... Moi qui croyait être un peu au courant de la situation au Moyen-Orient, ce que j'ai vu et entendu là-bas m'a ouvert les yeux tout grands sur une réalité difficilement imaginable d'ici, tellement la réalité est occultée, tellement nous sommes mal informés.

A Pâques, j'ai participé avec une douzaine d'enseignants à une "mission" là-bas : rencontrer, soutenir, confirmer des contacts antérieurs et des actions de formation, découvrir la situation vécue quotidiennement par ce peuple qui se sent abandonné de tous.
Comme les autres membres de la mission, j'en suis revenu très secoué, et bouleversé. Moi qui croyait être un peu au courant de la situation au Moyen-Orient, ce que j'ai vu et entendu là-bas m'a ouvert les yeux tout grands sur une réalité difficilement imaginable d'ici, tellement la réalité est occultée, tellement nous sommes mal informés.
Un déni de conscience ? une volonté de ne pas voir ? une sorte de paralysie de l'information et du jugement ? Ce n'est pas la moindre des questions que nous avons ramenées de là-bas. Comment expliquer cet aveuglement de la presse, de nos responsables politiques, du grand public ?
Alors que dans la population occidentale, encore aujourd'hui "Palestinien" = terroriste, on se trouve en réalité là-bas devant un peuple qui souffre en silence, qui crie dans le désert, "trop gentil" nous disait quelqu'un à Jérusalem, et assez fataliste, témoin cette mère de famille consolant sa fille devant les soldats israéliens empêchant l'ambulance de passer, et donc la fille de se rendre à l'hôpital : "Inch Allah, ma fille, Dieu les punira pour ce qu'ils nous font." C'est une scène forte du film documentaire de l'israélien Avi Mograbi "Pour un seul de mes deux yeux".
En effet que faire face à la force brute du plus fort, quand on est vraiment le plus faible ?
Et la communauté internationale ? Et l'Europe ? Après avoir laissé, par passivité, se développer un drame humanitaire en Bosnie, en train de laisser, par passivité, se développer un drame humanitaire au Darfour, allons-nous bientôt, par passivité, laisser se développer un drame humanitaire en Palestine ?
"Si la paix n'est pas signée, nous a dit quelqu'un, d'ici quelques années tout va exploser."
Or la paix n'arrivera ni du chef des Palestiniens, totalement réduits à l'impuissance, ni du chef d'un Israël tout puissant et assuré d'une totale impunité et du soutien indéfectible des États Unis. Seule une intervention internationale vigoureuse pourra faire avancer les choses. Mais qui le veut vraiment ?
Le peuple Palestinien se sent véritablement abandonné de tous. Il faut dire que c'est un tout petit pays, grignoté de partout par une volonté de conquête territoriale appuyée par tous les partis politiques israéliens : nous avons appris que les premiers plans d'implantation des colonies datent de 1970 et étaient le fait du parti travailliste.
Pourtant, une des constantes que nous avons rencontrées là-bas, est cette volonté des acteurs sociaux et culturels de tabler sur le développement de la citoyenneté, de la solidarité, de la culture et de la créativité, particulièrement chez les jeunes, les enfants et les femmes, particulièrement seules (il y a tellement d'hommes en prison ou au chômage et donc habités d'un sentiment d'inutilité et d'humiliation !) et souvent démunies face à leurs enfants et leurs ados sous pression.
Préparer les jeunes à assumer un rôle de citoyen actif, créatif, cultivé, dans le futur pays qui ne manquera pas de naître un jour : ici, l'espoir est viscéralement ancré au coeur des acteurs sociaux, et ceux que nous avons rencontré sont animés, au delà de leur frustration et de leur colère, d'une force de vie incroyable : vivre dans une telle situation d'usurpation et d'humiliation continuelle donne aux hommes et aux femmes une maturité qui nous a étonné chaque jour. Un peu comme si le choix était "mourir" (et c'est le choix, extrêmement minoritaire, des "kamikazes") ou survivre de toutes ses forces. "Nos parents se sont laissés faire, ils ont fait l'immense erreur de quitter leur maison. Nous, jamais nous ne quitterons notre pays, jamais "ils" ne réussiront à nous faire partir", c'est le discours que nous avons entendu dans les camps de réfugiés. Le sport, les études, la redécouverte des traditions culturelles, le théâtre, la danse, la création artistique, comme antidote au désespoir.
Michel Simonis

25 mai 2006

Mahmoud Darwish

Le 11 février 2006, paraissait dans Le Monde, un entretien avec Mahmoud Darwish, poète palestinien qui vit entre Ramallah et Amman. “Arabes et musulmans ont le sentiment d’être poussés hors de l’histoire” est le titre de l’article. Je l’ai repris dans L’ARC EN CIEL.

• La poussée du Hamas en Palestine s'inscrit-elle dans un environnement général qui voit les islamistes progresser dans l'espace arabo-musulman ?

C'est une évidence : la Palestine ne peut être une île dans un océan de progression de l'islam politique. S'il y avait des élections libres dans le monde arabo-musulman, les islamistes l'emporteraient partout, c'est aussi simple que cela ! C'est un monde qui vit profondément dans le sentiment de l'injustice, dont il rend responsable l'Occident. Lequel répond par une forme d'intégrisme impérial qui renforce le sentiment d'injustice. Dans cet espace, on a affaire à des identités blessées.

Lire tout l'article publié dans L'ARC EN CIEL

Si je pouvais...


Si je pouvais changer le monde...
C’était un peu angoissant de se dire que ce soir-là, nous allions loger dans un camps de réfugiés palestinien, à Bethéem.
En réalité, juste à l’entrée, dans le camps de réfugiés de Deheishe, il y a un centre culturel qui fait hôtellerie. Des petites chambres avec de 3 à 6 lits superposés, et cabinet de toilette dans chacune : le luxe !
Sur le mur, des fresques et, peint dans la cage d'escalier, ce texte :

Si je pouvais changer le monde
Je démantèlerais toutes les bombes
Je nourrirais les affamés
J'abriterais les sans-abri
Je rendrais les gens libres.
Je ne peux démanteler les bombes
Je ne peux pas nourrir les affamés,
Je ne peux pas abriter les sans-abri
Je ne peux pas rendre les gens libres
Je ne peux le faire parce qu'il n'y a que moi
Quand je serai grand et fort
je trouverai plusieurs autres comme moi
Et nous démantèlerons les bombes
Nous nourrirons les affamés
Nous abriterons les sans-abri
Nous rendrons les gens libres
Nous changerons le monde
Moi et mes amis ensemble, ensemble enfin.


Jojo, 11 ans tué de sang froid à 23 ans à San Francisco

Eau et conflits dans le bassin du Jourdain

 Par Hervé Amiot les clés du Moyen-Orient https://static.lesclesdumoyenorient.com/Eau-et-conflits-dans-le-bassin-du-Jourdain.html
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