08 décembre 2011

Une nouvelle mission de " Bienvenue en Palestine "

Se rendre librement en Palestine
afin d'aider à construire une école


Mission de "Bienvenue en Palestine" 
du 15 au 21 avril

" Bienvenue en Palestine " soutiendra cette année la construction d'une école (comprenant 16 classes, de la maternelle à la terminale, avec en plus une école hôtelière) dans la région de Bethléem. Et ceci en compagnie de Stéphane Hessel qui viendra poser la première pierre du collègue-lycée qui portera son nom. De nombreux participants de nombreux pays se retrousseront les manches pour venir en aide à la construction de l'école maternelle.

Cette nouvelle mission a également pour but, comme la précédente, de revendiquer le droit d'entrer en Palestine et la libre circulation pour les Palestiniens comme pour tous ceux qui veulent leur rendre visite. En effet, entrer dans le pays, quitter le pays, réunir les familles, faire du commerce... devient de plus en plus dur en premier lieu pour les Palestiniens eux-mêmes. La Cisjordanie devient de plus en plus un ghetto, comme Gaza. Et si des prisonniers ont le droit de recevoir des visites, les Palestiniens dans la Cisjordanie occupée et à Jérusalem l'ont de moins en moins.
L'an passé Israel a stoppé plus de 300 personnes voulant se rendre en Palestine dans les aéroports européens. 127 participants à la mission ont été arrêtés à Tel Aviv par la police israélienne et mis en prison.
Ceci est inacceptable. C'est pourquoi Bienvenue en Palestine se remet en route. Cette année, la participation à cette mission sera encore plus importante que l'année passée. De nouveaux pays ont rejoint l'initiative. La mobilisation est en cours en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Grèce, au Pays Bas, aux Etats-Unis, au Canada, et ... en Belgique.

Et de nombreuses personnalités telles que Stéphane HESSEL,Desmund Tutu, Nawal Al Sadaawi, Noam Chomsky, Nurit Peled, Jean Ziegler ont signé l'Appel ci-dessous :

" Nous, signataires de la présente, adhérons à l’appel de "Bienvenue en Palestine 2012″, visant à permettre aux défenseurs des droits de l’homme et des droits nationaux du peuple palestinien de se rendre librement en Palestine en avril 2012.
Il n’y a pas d’autre moyen, pour entrer en Palestine, que de passer par des postes de contrôle israéliens. Israël a fait de la Palestine une prison géante, mais depuis quand des prisonniers ne pourraient-ils mêmes pas recevoir de visites ?
" Bienvenue en Palestine 2012 " va de nouveau contester la politique israélienne d’isolement de la Cisjordanie, à l’heure où les colons paramilitaires et l’armée commettent des crimes contre une population civile palestinienne sans défense.
Nous appelons les gouvernements à soutenir le droit des Palestiniens à recevoir des visiteurs, et le droit pour leurs ressortissants respectifs de visiter librement la Palestine.
Les participants à la mission " Bienvenue en Palestine 2012 " demandent à pouvoir transiter par l’aéroport de Tel Aviv sans encombre afin de pouvoir se rendre directement en Cisjordanie où ils sont attendus pour prendre part à un projet consacré au droit à l’éducation pour les enfants palestiniens. "

 Comment pouvez-vous contribuer à la réussite de cette mission ?

En participant vous-mêmes. La réussite de la mission est d'abord d'être très nombreux, afin de pouvoir donner un message fort. Un billet d'avion, à l'heure actuelle, coûte 350 € (au mois de février cela peut monter à 500 €). Il est donc préférable d'acheter son ticket dès que possible. Contactez-nous à l'adresse mail ci-dessous afin que nous puissions vous aider dans le choix du vol.

En demandant à des personnalités de faire partie du voyage : des élus, des universitaires, des sportifs, des journalistes, des artistes...

En récoltant du soutien pour aider des jeunes à partir. Vous pouvez parrainer un jeune qui veut venir mais qui a du mal à réunir la somme nécessaire, en envoyant un don (sur le compte BE 12634223810192 - 634-2238101-92 de l’ABP-Liège, avec la mention " Mission Bienvenue en Palestine 2012), acheter et vendre des cartes de soutien, organiser une soirée de solidarité au bénéfice de la mission...

En faisant connaître la mission. Vous pouvez diffuser les flyers, les affiches, mais aussi organiser une petite soirée chez vous en invitant vos amis et un participant à la mission pour donner les détails pratiques, organiser une soirée d'info dans votre commune...

POUR TOUT CONTACT EN BELGIQUE : http://bienvenuepalestine.com

- bienvenuepalestine.wallonie.be@gmail.com
- welcomepalestinebelgium@yahoo.com (Bruxelles)
- actiePal@palestinasolidariteit.be (Flandres)

02 décembre 2011

Briser un silence embarrassé

L’exposition "Breaking the silence" 
Où ? Halles de Schaerbeek, 22a, 1030 Bruxelles. 
Quand ? Jusqu’au 17/12. Tous les jours de 13 à 18h, excepté le lundi.
Nocturne le jeudi jusque 21h.
Nocturne et matinée sur demande.
En partenariat étroit avec l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) et Dor Hashalom,
Avec le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg.
Participer, soutenir ces témoignages, ces événements (de grande qualité), c’est encourager les Israéliens qui persévèrent à défendre les droits inaliénables des Palestiniens en dénonçant les crimes dont ils sont victimes en prenant, actuellement, des risques personnels face à leur  gouvernement de droite et d’extrême – droite.
                                   Marco Abramowicz

L’association israélienne Shovrim Shtika - Breaking the Silence - Brisons le Silence a collecté et compilé plus de 2 500 heures d’iinterviews à propos de la vie quotidienne à Hébron. L’exposition présente une centaine de photographies prises par les soldats dans l’exercice de leur fonction au sein des forces armées israéliennes. Des ex-soldats, membres actifs de Breaking the Silence, accompagnent la visite de l’exposition et parlent de leur mission en Cisjordanie et dans les autres Territoires occupés de Palestine.

« Les soldats qui servent dans les Territoires sont les témoins et les acteurs d’actions militaires qui les changent profondément. Les cas d’abus envers les Palestiniens, les pilages et les destructions de propriétés sont la norme depuis des années mais sont toujours relatés comme étant des cas extrêmes et uniques. Nos témoignages décrivent une autre et bien plus sinistre réalité. Une réalité dans laquelle la détérioration des principes moraux trouve un moyen d’expression, sous la forme d’ordres et des règles d’engagement, et qui est justifiée au nom de la sécurité d’Israël? »

L’exposition s’accompagne d’une installation vidéo intitulée "The Details", du réalisateur israélien Avi Mograbi. Visible dans une salle annexe, elle montre des scènes relatives aux Territoires occupés simultanément sur huit écrans. L’artiste y voit une manière de faire "ressentir l’espace psychologique et oppressif que les situations dans ces vidéos créent" .
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Briser un silence embarrassé
Vincent Braun
LLB, mis en ligne le 02/12/2011

D’anciens soldats de l’armée israélienne témoignent des réalités de l’occupation des Territoires palestiniens. Une exposition visible à Bruxelles.
Il faut d’abord se rendre en sous-sol. S’extraire de la surface et de ses bruits. Pénétrer une réalité silencieuse, voire réduite au silence. Découvrir une cinquantaine de photos, des scènes de la vie quotidienne des soldats israéliens déployés dans les Territoires palestiniens. Décrypter ces images prises par d’anciens soldats, dûment légendées et même commentées en direct par ceux-ci. Y voir autant de témoignages peu flatteurs - cathartiques, expiatoires ? - de leur passage sous les drapeaux. Briser le silence embarrassé que suscitent l’occupation et la colonisation israéliennes. Donner corps à ces deux mots.

Montée pour la première fois à Tel Aviv, et interdite, l’exposition "Breaking the silence" (visible aux Halles de Schaerbeek durant quinze jours) est due au collectif israélien du même nom. Elle montre une réalité qui dérange d’autant plus qu’elle émane des rangs même de l’armée de l’Etat hébreux. "La majorité de la communauté juive ne veut pas savoir ce qui se passe réellement. C’est pourquoi ces soldats sont importants, parce qu’ils sont les témoins directs, les acteurs de cette occupation, et qu’ils montrent ce qu’ils ont été amenés à faire au nom de la société israélienne", souligne Henri Wajnblum, l’ancien président de l’Union des progressistes juifs de Belgique (UPJB), qui a contribué au montage de l’exposition.

Breaking the silence est un collectif israélien créé en 2004 par d’anciens soldats ayant servi dans les Forces de défense israéliennes (IDF) - le nom officiel de l’armée - en tant que conscrits ou officiers durant la seconde Intifada (guerre des pierres), qui prit fin en 2000. Son objectif est de collecter des documents afin de montrer la nature réelle de l’occupation. A ce jour, près de 8 000 soldats ont apporté leur pierre à cet édifice. Chaque témoignage, chaque document est systématiquement vérifié, recoupé, comparé, en fonction de l’actualité et des dates, nous explique Simcha Levental, 29 ans.

Lorsqu’il sert comme sergent entre 2000 et 2003, il est témoin des humiliations et des harcèlements qui sont le lot quotidien des Palestiniens. "Cela m’a pris deux ans et demi pour me rendre compte de ce qui se passait réellement, car nous sommes plongés dans la réalité du terrain. Certaines choses me dérangeaient. Alors, j’ai commencé à en parler à mes proches, qui trouvaient cela tout aussi dérangeant. Puis d’autres m’ont raconté des choses similaires", nous confie Simcha Levental. "Au final, on se rend compte que nous ne sommes pas là pour protéger notre pays ou assurer sa sécurité, mais bien pour entretenir une situation d’occupation."

Pour lui, être occupant, même sans avoir d’intention malveillante, conduit à réaliser des choses honteuses et regrettables. "Ces choses banales que nous sommes amenés à faire sont contre la morale et répondent à des buts politiques", affirme encore Simcha. "L’occupation nous pousse à être créatifs", dit-il. L’une des photos exposées (ci-contre) montre des Palestiniens punis pour avoir bravé le couvre-feu imposé par Israël. "Leurs yeux bandés rappellent qu’ils sont les victimes aveugles de ce régime d’oppression", suggère Simcha.

Et de commenter une autre photo qui témoigne de la politique d’intimidation et d’intrusion mise en œuvre par les forces israéliennes. On y découvre des soldats ayant investi une maison palestinienne pour la fouiller et regardant un match de la Coupe du monde de football à la télévision. "Ils ont enfermé les membres de la famille dans deux pièces. L’opération a duré deux heures, parce que c’était la durée du match."

Encore ? 02.218.21.07 et www.breakingthesilence.org 
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Un site à visiter : http://www.upjb.be/

Eau et conflits dans le bassin du Jourdain

 Par Hervé Amiot les clés du Moyen-Orient https://static.lesclesdumoyenorient.com/Eau-et-conflits-dans-le-bassin-du-Jourdain.html
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