Des enfants de Gaza tentent vaille que vaille d’extérioriser une violence omniprésente
Des gazaouis passent devant ce qui reste d’une plaine de jeux dans le district de Beit Hanoun dans le nord de Gaza, pendant une courte trêve. |
A Jabaliya, dans une école du nord de la bande de Gaza reconvertie en un refuge précaire, des éducatrices distribuent crayons de couleurs et feuilles à une ribambelle d’enfants agités, en leur demandant de dessiner ce qui leur passe par la tête.
Selon l’Unicef, environ 300 enfants ont été tués depuis le début des affrontements entre l’armée israélienne et les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza. Et ceux en vie tentent de ne pas trop intérioriser la violence vécue, vue et entendue.
"Ces enfants vivent des expériences extrêmes. C’est vraiment difficile pour eux de comprendre ce qui se passe, pourquoi leur vie est en danger, pourquoi ils ont dû fuir leur maison, pourquoi ils ont dû trouver un autre endroit où vivre, pourquoi ils ont vu ces choses traumatisantes… Alors nous les laissons exprimer ce qu’ils ressentent" , explique le psychiatre Iyad Zaqout qui gère les programmes communautaires de santé mentale de l’Onu dans la bande de Gaza.
Syndromes posttraumatiques nocifs.
"Des événements traumatisants causent souvent une distorsion cognitive. La façon dont ils perçoivent ce qui s’est passé peut être tronquée. Ils peuvent par exemple se blâmer eux-mêmes, ou leurs voisins, et cela peut être très nocif pour eux… Nous tentons donc de contrer ces idées négatives" , dit-il, affirmant diagnostiquer des syndromes du stress posttraumatique et des dépressions adolescentes.
Mais difficile de pousser très loin la thérapie. Dans la bande de Gaza, 460 000 habitants, soit un quart de la population, ont dû fuir chez des proches ou dans les refuges de l’Onu. Un peu moins d’une centaine d’éducateurs y "traitent" plus d’une centaine de milliers d’enfants.
A part des cas lourds, les enfants n’ont pas accès à des rencontres privées avec psychologues, psychiatres et leur aide. Et encore moins à un suivi.
Gaza a déjà vécu sous le feu lors des opérations de 2008-2009, puis en 2012. Mais les conséquences de cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas sont plus lourdes. Selon l’Unicef, 326 000 mineurs ont aujourd’hui besoin de soins psychologiques dans la bande de Gaza. Si les enfants et adolescents réfugiés dans les centres de l’Onu peuvent suivre des ateliers de groupe, des centaines de milliers d’autres affectés par la guerre errent sans soutien dans des quartiers ravagés.
D'après AFP Publié le dimanche 03 août 2014 (LLB) (extraits)
"Ces enfants vivent des expériences extrêmes. C’est vraiment difficile pour eux de comprendre ce qui se passe, pourquoi leur vie est en danger, pourquoi ils ont dû fuir leur maison, pourquoi ils ont dû trouver un autre endroit où vivre, pourquoi ils ont vu ces choses traumatisantes… Alors nous les laissons exprimer ce qu’ils ressentent" , explique le psychiatre Iyad Zaqout qui gère les programmes communautaires de santé mentale de l’Onu dans la bande de Gaza.
Syndromes posttraumatiques nocifs.
"Des événements traumatisants causent souvent une distorsion cognitive. La façon dont ils perçoivent ce qui s’est passé peut être tronquée. Ils peuvent par exemple se blâmer eux-mêmes, ou leurs voisins, et cela peut être très nocif pour eux… Nous tentons donc de contrer ces idées négatives" , dit-il, affirmant diagnostiquer des syndromes du stress posttraumatique et des dépressions adolescentes.
Mais difficile de pousser très loin la thérapie. Dans la bande de Gaza, 460 000 habitants, soit un quart de la population, ont dû fuir chez des proches ou dans les refuges de l’Onu. Un peu moins d’une centaine d’éducateurs y "traitent" plus d’une centaine de milliers d’enfants.
A part des cas lourds, les enfants n’ont pas accès à des rencontres privées avec psychologues, psychiatres et leur aide. Et encore moins à un suivi.
Gaza a déjà vécu sous le feu lors des opérations de 2008-2009, puis en 2012. Mais les conséquences de cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas sont plus lourdes. Selon l’Unicef, 326 000 mineurs ont aujourd’hui besoin de soins psychologiques dans la bande de Gaza. Si les enfants et adolescents réfugiés dans les centres de l’Onu peuvent suivre des ateliers de groupe, des centaines de milliers d’autres affectés par la guerre errent sans soutien dans des quartiers ravagés.
D'après AFP Publié le dimanche 03 août 2014 (LLB) (extraits)
Photo AFP |
Photo AFP |
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Les enfants, atroce dégât collatéral de la guerre à Gaza
AFP Publié le mercredi 23 juillet 2014 (LLB)
Le bilan de plus en plus lourd des mineurs tués à Gaza dans les hostilités entre Israël et le mouvement Hamas alarme la communauté internationale qui réclame une protection pour ces enfants pris dans les violences.
Il n'est pas de journée ni de nuit qui n'apporte les terribles nouvelles d'enfants tués lors de bombardements israéliens dans la bande de Gaza.
"Jusqu'à présent, il y a eu plus d'enfants qui ont péri sous le feu israélien que de combattants palestiniens", affirme samedi les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) dans un communiqué.
Selon un bilan publié samedi par l'Unicef, plus de 70 mineurs ont péri - sur un total d'environ 340 morts décomptés par les services de secours de Gaza - depuis le début de l'opération militaire israélienne le 8 juillet. Dans le même temps, 637 mineurs ont été blessés à Gaza, et 4 en Israël par des tirs de roquettes palestiniennes, a précisé l'Unicef.
"Du 8 juillet jusqu'au 19 juillet à 04H00 du matin, au moins 73 enfants palestiniens ont été recensés comme décédés à la suite de frappes aériennes et de bombardements aériens, par mer et par des forces terrestres", a déclaré à l'AFP Catherine Weibel, porte-parole de l'Unicef pour la Palestine.
Parmi eux, 53 garçons et 20 filles de moins de 18 ans. Plus de la moitié n'avaient pas 12 ans.
"La plus jeune victime était âgée de trois mois", a précisé Mme Weibel.
"Nous avons déjà vu trop de morts de civils, dont beaucoup d'enfants comme ceux tués sur une plage de Gaza", a déploré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur les décès de mineurs.
Mercredi après-midi, quatre garçons âgés de 9 à 11 ans se sont fait tuer par une frappe israélienne sur une plage, près du port de la ville de Gaza, sous les yeux de journalistes. Au moins cinq autres ont été blessés. Les journalistes ont vu les gamins survivants terrifiés, certains ensanglantés, remonter la plage en hurlant pour se réfugier dans un hôtel.
"Ils étaient en train de jouer sur la plage. Ils étaient allés au port pour sortir du camp (de réfugiés) de Chati (plus au nord, près de la frontière avec Israël, NDLR) parce qu'il y a beaucoup de bombardements là-bas", a raconté à l'AFP un parent d'une victime lors des funérailles. "Ils ont couru droit à la mort".
- 'Marqués à vie' -
L'armée israélienne, qui assure avoir ciblé des "terroristes du Hamas", le mouvement islamiste qui contrôle l'enclave palestinienne, a promis d'enquêter "consciencieusement" sur ce drame.
"Les morts annoncées de civils sont un résultat tragique", a répondu l'armée, soulignant qu'Israël n'avait pas "l'intention de faire du mal à des civils entraînés par le Hamas dans la réalité d'un conflit urbain".
"Quand on se bat, il y a des erreurs", a reconnu samedi un officier israélien sous couvert de l'anonymat.
Face au nombre de mineurs tués, l'Unicef a fait part de sa "profonde inquiétude".
"Les enfants doivent être protégés de la violence. Ils ne doivent pas être les victimes d'un conflit dont ils ne sont aucunement responsables", a plaidé Catherine Weibel.
La responsable de l'Unicef s'inquiète aussi des effets à long terme des violences sur des enfants qui, pour certains, en sont à leur troisième guerre depuis l'Opération israélienne "Plomb Durçi" en décembre 2008-janvier 2009.
"Vous avez des enfants qui vont être marqués à vie à cause de ce qu'ils voient", souligne Catherine Weibel.
Avant même le dernier cycle de violence, quelque 60.000 enfants de Gaza nécessitaient un soutien psychologique, selon l'Unicef. Évidemment, ce nombre va s'amplifier sitôt cette guerre terminée.
Samedi, une coalition d'associations palestiniennes de défense des droits de l'Homme et d'agences humanitaires a appelé à un "cessez-le-feu immédiat", et à la levée du blocus israélien, pour sauver la vie des enfants de Gaza.
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