C'est un fait significatif en Israël que les organisations de femmes – qui ne sont pas nécessairement impliquées dans une militance au sujet du conflit – se soient réunies pour signer une déclaration contre l’utilisation de la guerre.
Alors que le discours national militariste l’emporte dans les médias et qu’il existe un grand soutien pour la guerre dans la société juive, la déclaration commune de 20 organisations de femmes en Israël suggérant une nouvelle culture politique est très importante dans notre travail en Israël.
Cette déclaration a connu une certaine couverture dans la presse et la radio.
Chers sœurs et amies,
Le mouvement des femmes pour la paix, comme la gauche, est en train de manifester contre la guerre chaque jour et tous les jours depuis qu’elle a commencé. Il n’est pas suffisamment couvert par la presse. En même temps, les organisations de femmes se sont réunies pour protester contre la guerre comme moyen légitime pour régler des conflits. Je vous envoie le message sur lequel elles se sont mises d’accord.
Vendredi nous aurons une manifestation de femmes contre la guerre. Bonne année. Puissions-nous voir l’abolition des guerres et des destructions. Puissions-nous voir une transformation vers des leaderships humains et des sociétés qui respectent la vie humaine et cherchent à entretenir la vie et la prospérité de tous.
Love and Peace,
Yvonne
From: gila svirsky [mailto:gsvirsky@013net.net]
Sent: Wednesday, December 31, 2008 3:50 PM
Nous, organisations de paix de femmes appartenant un large spectre d’opinions politiques, exigeons la fin des bombardements et autres instruments de mort, et appelons au commencement immédiat de délibérations pour parler de paix et ne pas faire la guerre. La danse de morts et des destructions doit finir. Nous exigeons que la guerre ne soit plus une possibilité, ni la violence une stratégie, ni l’assassinat une alternative. La société que nous voulons en est une dans laquelle chaque personne peut mener une vie en sécurité – personnelle, économique et sociale.
Il est évident que le prix le plus élevé est payé par les femmes et d’autres de la périphérie – géographique, économique, ethnique, sociale et culturelle – qui maintenant, comme toujours sont exclues de la vue du public et du discours dominant.
Le temps des femmes c’est maintenant. Nous exigeons que les mots et les actes soient dirigés dans un autre langage.
Ahoti- pour Femmes en Israël
Anuar- Leadership des femmes juives et arabes
Artemis- Society Economique pour les femmes
Aswat- Femmes palestiniennes Gay Bat Shalom
Bat Shalom
Coalition des Femmes pour la paix
Empowerment économique pour les femmesfor Women
Feminancy: Collège pour l’ Empowerment des femmes
Groupe militant Féministe – Jerusalem
Groupe militant Féministe – Tel Aviv
Commission internationale des femmes: Branche israélienne
Centre Féministe Isha L’Isha- Haifa
Itach: Avocates pour le Justice sociale
Centre des femmes Kol Ha-Isha- Jérusalem
Centre Mahut - Information, Formation et Emploi des femmes
Mouvement Shin - Représentation égale pour les femmes
Communauté de Soutien - Centre de développement des affaires des femmes
TANDI – Mouvement des femmes démocratiques pour Israel
Tmura: Le centre légal antidiscriminatoire israélien
Université contre le Harcèlement – Tel Aviv
Les femmes et leur corps
Le Parlement des femmes
L’esprit des femmes - Indépendance Financière pour les femmes victims de violence
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Un Blog centré sur la Palestine, complément du site et du Blog de L'ARC EN CIEL.
04 janvier 2009
Une opération militaire inutile ? par Tom Segev, Ha'Aretz- 29/12/08
L’erreur fondamentale de vouloir donner une leçon au Hamas
par Tom Segev
L’historien Tom Segev rappelle à quel point sont vaines les justifications israéliennes pour le recours à la violence. Non, martèle-t-il, Israël ne parviendra pas à « renverser le Hamas, » et à installer par la force des dirigeants qui lui seront complaisants. Non, les frappes visant les Palestiniens ne leur donneront pas une « leçon », et aucune opération militaire n’a jamais permis d’avancer dans le dialogue, seule solution pour apporter la paix dans la région.
Par Tom Segev, Haaretz, 29 décembre 2008
La chaîne de télévision Channel 1 a diffusé un montage intéressant ce samedi matin : ses correspondants intervenaient depuis Sderot et Ashkelon, mais les images à l’écran provenaient de la bande de Gaza. Cette émission, quoique involontairement, donnait le bon message : Un enfant de Sderot est le même qu’un enfant de la bande de Gaza, et toute personne qui nuit à autrui commet le mal.
Mais l’assaut sur la bande de Gaza n’est pas redevable avant tout d’une condamnation morale : il exige quelques rappels historiques. La justification donnée pour cet assaut, tout comme ses objectifs, sont une répétition des mêmes hypothèses de base qui se sont avérées fausses à chaque fois. Pourtant, Israël les tire toujours de son chapeau, encore et encore, une guerre après l’autre.
Israël lance des frappes sur les Palestiniens pour « leur donner une leçon ». C'est là une considération qui accompagne l'entreprise sioniste depuis sa genèse : nous sommes les représentants du Progrès et des Lumières, de la raison complexe et de la moralité, tandis que les Arabes sont une racaille primitive et violente, des gamins qui doivent être éduqués et remis dans le droit chemin en utilisant – bien entendu – la méthode de la carotte et du bâton, comme le fait le charretier avec son âne.
Le bombardement de Gaza est aussi censé "liquider le régime du Hamas", le tout enchaîné avec une de ces autres considérations qui font le sel du mouvement sioniste depuis sa fondation : il est possible d'imposer aux Palestiniens l'émergence d'une direction "modérée", c'est-à-dire une équipe qui renoncera à leurs aspirations nationales. Toujours dans cet ordre d'idées, Israël croit encore et toujours qu'en infligeant souffrance et désolation aux civils palestiniens, on les poussera à se révolter contre leurs dirigeants nationaux. L'histoire devrait pourtant nous démontrer que rien n'est plus faux. Lire la suite : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2437
ou : http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=93013
Tom Segev est journaliste et historien. Classé parmi les « nouveaux historiens, » il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont été traduits en français, dont « 1967 : Six jours qui ont changé le monde », et « Le septième million : Les Israëliens et le génocide ».
par Tom Segev
L’historien Tom Segev rappelle à quel point sont vaines les justifications israéliennes pour le recours à la violence. Non, martèle-t-il, Israël ne parviendra pas à « renverser le Hamas, » et à installer par la force des dirigeants qui lui seront complaisants. Non, les frappes visant les Palestiniens ne leur donneront pas une « leçon », et aucune opération militaire n’a jamais permis d’avancer dans le dialogue, seule solution pour apporter la paix dans la région.
Par Tom Segev, Haaretz, 29 décembre 2008
La chaîne de télévision Channel 1 a diffusé un montage intéressant ce samedi matin : ses correspondants intervenaient depuis Sderot et Ashkelon, mais les images à l’écran provenaient de la bande de Gaza. Cette émission, quoique involontairement, donnait le bon message : Un enfant de Sderot est le même qu’un enfant de la bande de Gaza, et toute personne qui nuit à autrui commet le mal.
Mais l’assaut sur la bande de Gaza n’est pas redevable avant tout d’une condamnation morale : il exige quelques rappels historiques. La justification donnée pour cet assaut, tout comme ses objectifs, sont une répétition des mêmes hypothèses de base qui se sont avérées fausses à chaque fois. Pourtant, Israël les tire toujours de son chapeau, encore et encore, une guerre après l’autre.
Israël lance des frappes sur les Palestiniens pour « leur donner une leçon ». C'est là une considération qui accompagne l'entreprise sioniste depuis sa genèse : nous sommes les représentants du Progrès et des Lumières, de la raison complexe et de la moralité, tandis que les Arabes sont une racaille primitive et violente, des gamins qui doivent être éduqués et remis dans le droit chemin en utilisant – bien entendu – la méthode de la carotte et du bâton, comme le fait le charretier avec son âne.
Le bombardement de Gaza est aussi censé "liquider le régime du Hamas", le tout enchaîné avec une de ces autres considérations qui font le sel du mouvement sioniste depuis sa fondation : il est possible d'imposer aux Palestiniens l'émergence d'une direction "modérée", c'est-à-dire une équipe qui renoncera à leurs aspirations nationales. Toujours dans cet ordre d'idées, Israël croit encore et toujours qu'en infligeant souffrance et désolation aux civils palestiniens, on les poussera à se révolter contre leurs dirigeants nationaux. L'histoire devrait pourtant nous démontrer que rien n'est plus faux. Lire la suite : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2437
ou : http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=93013
Tom Segev est journaliste et historien. Classé parmi les « nouveaux historiens, » il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont été traduits en français, dont « 1967 : Six jours qui ont changé le monde », et « Le septième million : Les Israëliens et le génocide ».
03 janvier 2009
Débat : Y aura-t-il un État palestinien ?
Certaines personnes ont du mal de se départir de la propagande dominante dans les médias occidentaux selon laquelle l'armée israélienne ne fait que se défendre contre les attaques insupportables du Hamas, reconnu dans le monde entier comme mouvement terroriste, comme chacun sait.
Comme antidote, je juge qu'un rappel n'est pas inutile. Et je trouve que celui de Leila Chahid, déléguée générale de l'Autorité palestinienne auprès de l'Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg, constitue aujourd'hui plus que jamais, même s'il date d'avril dernier, une bonne mise au point.
mardi 29 avril 2008 - L’Humanité
Leïla Shahid. Je reviens d’un mois en Palestine après quatre ans d’absence, et j’ai été absolument catastrophée, effondrée, de voir combien les choses ont régressé. J’ai l’impression qu’en quatre ans, c’est devenu quasiment irréversible. À commencer par Jérusalem. Jérusalem aujourd’hui n’a plus d’existence en tant que ville arabe à l’Est, israélienne à l’Ouest. L’endroit où le mur est le plus répulsif, le plus difficile à vivre, c’est Jérusalem. Parce que, là, il est tout en béton. Ailleurs, sur ses 700 kilomètres de parcours, c’est parfois un grillage avec des barbelés. Mais à Jérusalem, la Jérusalem métropolitaine qui est soixante fois plus grande qu’en 1967, il est entièrement en béton et il fait 9 mètres de haut.
Deuxièmement, c’est à Jérusalem-Est que l’agrandissement de colonies a été le plus important - toutes les informations le prouvent, en particulier celles de La paix maintenant, qui a fait un remarquable travail de « monitoring » des colonies. C’est dans la tradition sioniste classique de créer des faits accomplis. Celui-là déchargera Israël de la nécessité de négocier le statut de Jérusalem. Car si cela continue, il n’y aura plus rien à négocier.
La troisième chose qui m’a beaucoup choquée, c’est l’étendue des embranchements de routes pour relier ce qu’on appelle le « ring road », le périphérique de Jérusalem, qui va pratiquement annexer toute la ville sur le plan du transport public et de l’espace. Ces embranchements ne desservent que les colonies. Il n’y a pas une seule bretelle qui aille à Beit Hanina ou dans n’importe quelle banlieue de Jérusalem-Est. L’isolement de Jérusalem de la Cisjordanie et des territoires occupés est un fait accompli : on ne peut déjà plus parler de Jérusalem-Est comme capitale de l’État de Palestine. Finalement, et ceci concerne particulièrement les Français, à cause des entreprises impliquées (Veolia et Alstom), le tramway reliera les colonies à l’est de Jérusalem à Israël, en violant toutes les règles du droit international.
Dans le reste de la Cisjordanie, l’extension des colonies autour d’Ariel, celle de Maale Adumin pratiquement jusqu’à la mer Morte, l’extension du bloc du Gush Etzion font qu’il ne reste plus que trois entités complètement séparées : le bantoustan du Nord, celui du centre et celui du Sud, qui ne sont pas viables comme territoire d’un État.
Lorsque vous dites cela aux responsables israéliens, le plus sérieusement du monde, ils vous répondent qu’ils vont faire des tunnels sous les colonies et des ponts par-dessus, pour respecter la lettre de ce qui est inscrit dans les accords : la continuité territoriale. C’est littéralement kafkaïen, mais ils le disent sérieusement !
Les premiers à constater cet état de fait, ce sont les habitants de la Palestine, qui ne reconnaissent plus visuellement le paysage dans lequel ils habitent. Tous les jours il y a soit une nouvelle colonie, une « sauvage » qui devient officielle, une autre qui obtient le statut de ville, comme Ariel ou Modiin. Ce constat, vous le trouvez dans la bouche de la plupart des citoyens, je ne dis pas des responsables de l’Autorité palestinienne. Car si les responsables devaient admettre qu’il n’y a plus les fondements territoriaux d’un État, ils devraient arrêter de négocier. Ou alors adopter une autre stratégie.
L'état des lieux que j'ai constaté de mes propres yeux en Palestine en 2006, notamment autour de Jérusalem, a donc encore empiré. Je suis admiratif devant le calme des Palestiniens de Jérusalem. Jusqu'à quand garderont-ils la maîtrise de leurs émotions ? La poursuite de la colonisation par Israël arrivera-t-elle à les pousser à bout ?
Ceux qui parlent aujourd'hui de Paix me paraissent ou bien très naïfs ou bien très hypocrite.
Mais peut-être convient-il de rappeler ici cette phrase qui résonne dans mes oreilles, elle est d'un chauffeur de taxi, à propos du réchauffement climatique, et elle est citée par Anne Gouyon dans un de ses interview : "c'est vraiment horrible, et si on ne peut rien faire, je préfère ne pas savoir."
02 janvier 2009
Gaza: controverse autour du silence de Barack Obama
02.01.09 - 16:44
"Yes we can" ? La gauche britannique et des blogueurs du monde entier se demandent plutôt "Where is he?" Barack Obama observe un silence sur la situation que beaucoup condamnent.
Le mutisme n'est pas absolu. Son principal conseiller, David Axelrod, a expliqué sur le plateau de "Face The Nation", l'émission politique de CBS, qu'il "n'y a qu'un président à la fois. Et ce président, c'est George Bush." Le juif américain Richard Silverstein, qui tient le blog Tikum Olam (pour faire de la Terre un endroit meilleur), a réagi avec vigueur: "Je suis conscient que le massacre de Gaza n'a de loin pas la même importance pour les Américains que l'effondrement de Wall Street. Mais quand l'économie a implosé, on n'a pas vu les gens d'Obama s'en remettre à Bush. Il a travaillé avec Bush. Ils ont élaboré une stratégie commune. Ils ont essayé chacun de paraître énergique, travailleur et sérieux."
En visite en Israël en juillet dernier, Barack Obama avait évoqué les roquettes lancées par les Palestiniens et la réaction israélienne: "Si quelqu'un envoyait des roquettes sur ma maison, où dorment mes filles, je ferais tout en mon pouvoir pour l'empêcher. Je ne suis pas surpris que les Israéliens en fassent de même." Terry Scott, contributeur au blog AmPal - American Palestinian, a repris la rhétorique d'Obama à la lettre, la qualifiant de stupide: "Si quelqu'un affamait ma famille, bombardait mes installations d'assainissement et d'électricité, traumatisait mes enfants en franchissant quotidiennement le mur du son, empêchait mes enfants malades de voir un médecin, privait mes enfants en âge d'étudier des bourses qu'ils méritent, rendaient anémiques la moitié de la population d'enfants, alors je lancerais sur eux tout ce qui me tomberait sous la main y compris le WC et le lavabo. Allons, Mr. Obama, montrez un peu plus de compréhension que l'administration actuelle."
VivirLatino n'y pas de main morte, lui aussi. "J'ai honte et je suis dégoûté, surtout si c'est ça le changement dans lequel croyaient et croient les électeurs américains. Je suis hanté par les mots et les images des hommes, femmes et enfants, et par la façon dont mes dollars de contribuable sont utilisés pour opprimer et rendre invisibles des gens que certains ne considèrent même pas dignes d'être des personnes, d'avoir une terre, un foyer." En Angleterre, c'est de la gauche, pourtant si favorable à Barack Obama, qui déplore l'attitude du "président-élu" américain. Ken Livigstone, l'ancien maire de Londres, Bianca Jagger et Annie Lennox, célèbre chanteuse, se sont émus de la situation à Gaza et la passivité de Barack Obama.
"Je voudrais appeler le président élu (Barack) Obama à s'exprimer", a déclaré Bianca Jagger lors d'une conférence de presse. "Les gens du monde entier avaient de l'espoir quand il a été élu, et nous en appelons à lui pour qu'il demande un arrêt immédiat des bombardements de civils dans la bande de Gaza."
Annie Lennox, ancienne chanteuse d'Eurythmics, a expliqué avoir, quand elle a pris connaissance de la situation à Gaza, "pensé en tant que mère et être humain: comment cela va-t-il être la solution pour la paix? ".
(H.M. avec globalvoicesonlince et Belga)
Notre dossier sur la situation à Gaza
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